Provence Alpes Côte d'Azur 3
La Camargue n'a plus de secrets pour nous puisque nous y allons régulièrement depuis plus de cinquante ans mais ce petit WE à rallonge a eu une saveur particulière puisque offert par notre fille.
A partir de l'hôtel Mona Lisa à Aigues Mortes nous profiterons des délices de la Camargue.
La ville d'Aigues Mortes est reliée par canal à la Méditerranée : Saint Louis est le premier roi de France à bénéficier d'un port au sud. C'est de là qu'il part pour les croisades en 1248 et 1270. Peu à peu ensablée, Aigues-Mortes transforme ses tours en prisons. Après la révocation de l'édit de Nantes en 1685, on y emprisonne les protestants. C'est aujourd'hui une ville touristique importante.
Les remparts : Des fortifications médiévales presque intactes.
Les 1640 mètres de fortifications de la cité sont élevés en deux vagues de construction : la première sous Philippe III le Hardi et la seconde sous Philippe IV le Bel qui fait achever l’enceinte entre 1289 et 1300. Celle-ci sera adaptée aux nouvelles armes des siècles suivants, surtout dans sa partie nord, plus exposée aux attaques. De nombreux éléments portent des marques de tâcherons. Les structures de bois, les toitures et les fossés en eaux ont disparu. Les ouvrages de défense qui jalonnent les fortifications, à cheval sur les courtines, peuvent prendre plusieurs formes : ouvrages d’entrée, tours de flanquement ou tours d’angle.
Élevée par Saint Louis, la Tour de Constance est construite en 1242 pour protéger le port et la cité. Elle est l’unique élément défensif d’Aigues-Mortes. Un pont dormant relie le châtelet à la tour qui est ceinte à l’origine d’un fossé annulaire. En 1249, on parle de la Tour du Roi. En 1254 au retour de la septième croisade, elle est terminée.
S’étalant sur une superficie de 1800 m² environ et d’une forme presque carrée, la place Saint-Louis se situe à l’intérieur des remparts d’Aigues-Mortes. L’endroit tire son nom de celui du roi Louis IX, appelé par la suite Saint-Louis. C’est le souverain qui a commandité la construction des remparts. En son honneur, une statue de bronze le représentant de la tête jusqu’au pied a alors été commandée en 1849 par la ville et réalisée par le sculpteur Pradier. Si aujourd’hui, le statut fait partie intégrante d’une fontaine, cela n’a pas toujours été le cas. L’eau n’est arrivée derrière les remparts qu’en 1896.
L'église Notre Dame des Sablons est le dernier témoignage de l'embarquement de Saint Louis pour les croisades. La date exacte de sa construction n'est pas connue. Elle a vraisemblablement été construite avant les remparts, vers le milieu du XIIIe siècle, à l'époque de saint Louis et est de style gothique. Collégiale en 1537, elle fut saccagée par les protestants en 1575.
L’étang de Vaccarès, c’est le coeur de la Réserve de Camargue. Avec ses 6500ha de superficie pour douze kilomètres de long, c’est une véritable mer intérieure. Pourtant sa profondeur à son point le plus profond n’excède jamais deux mètres ! C’est un lieu de repos et d’alimentation essentiel pour les oiseaux migrateurs doublé d’un lieu de vie pour les populations de flamants roses.
Vite...vite ...pas le temps de régler l'appareil, un vol de flamants...
Le village de Salin-de-Giraud se situe au sud-est du delta de la Camargue, sur la commune d'Arles à 40 km du centre-ville. Situé en rive droite du grand Rhône, il comptait en 2009, 2 065 habitants.
L’exploitation du sel y est ancienne. Mais c’est à la fin du 19ème siècle que le village de Salin-de-giraud s’est développé près de l’embouchure du grand Rhône avec l’implantation de deux entreprises liées à cette activité, suscitant par ailleurs une forte migration de main d’œuvre étrangère (grecs, espagnols, arméniens, italiens …) . En 1855 un ingénieur chimiste lyonnais, Henri Merle acheta 8000 hectares d’étangs et de marais en vue d' alimenter en chlorure de sodium et autres sels, son exploitation de Salindres dans le Gard. En 1895, la société Solvay s’installe à son tour en raison de la bonne position du lieu. Le sel acheté aux établissements Merle permet la fabrication de la soude qui est transportée aux savonneries de Marseille par bateau via le Rhône puis la mer.
Un vrai régal que de flâner entre mer et étangs
Les Saintes Maries de la mer
En plein coeur de la Camargue, cette petite ville de pêcheurs aux maisons blanches est un haut lieu de pèlerinage pour les gitans. L'église Notre-Dame-de-la-Mer, construite au XIIe siècle et fortifiée au XVe siècle, a de véritables allures de forteresse. L'été, la station balnéaire de Saintes-Maries-de-la-Mer s'anime avec ses plages, ses cafés, ses boutiques et ses restaurants proposant des spécialités de la Camargue, comme la gardiane, viande de taureau mijotée, ou encore la telline, petit coquillage.
L'Histoire des Saintes
Nos Saintes, Marie-Salomé et Marie-Jacobé, nous sont connues par l'Evangile (Mt 27,55-56; Jn 19,25; Mc 15,40-41; 16,1-7, ...). Elles ne sont pas une « légende » !
Marie-Salomé, nommée Salomé ou Mère des fils de Zébédée dans l'Evangile, eut deux fils : Jacques le Majeur, premier évêque de Jérusalem et vénéré à Compostelle, et Jean l'évangéliste.
Marie-Jacobé, appelée dans l'Evangile Marie de Cléophas, Marie mère de Jacques et Joseph ou Marie de Jacques, d'où son nom Marie-Jacobé, eut quatre garçons dont les apôtres Jacques le Mineur et José.
Dans la tradition du culte des Trois Maries et de la Sainte Parenté, dont une très belle a été peinte au XVI° sur le « surciel » de la chapelle haute, Salomé et Jacobé, filles de sainte Anne, sont demi-sœurs de la Vierge Marie. Elles font partie de celles qui « avaient suivi Jésus depuis la Galilée pour le servir » Mt.27,55. Elles l'ont suivi jusqu'au pied de la Croix avec sa Mère, saint Jean et Marie-Madeleine. Le dimanche de Pâques, les trois « achetèrent des parfums pour aller embaumer le corps de Jésus » Mc.16,1 et se rendirent au tombeau Elles sont les premiers témoins de la Résurrection : « Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ? Il est ressuscité. »Mc.16,6
Lors de la persécution des chrétiens dans les années 45, elles sont chassées de Palestine et abordent ici, sur le rivage de Camargue en compagnie de Marie-Madeleine, Marthe, Lazare, Maximin et d'autres disciples. C'est là qu'elles ont fini leur vie.
Les Saintes Femmes sont les premières messagères de la Bonne Nouvelle de la Résurrection. C'est ici, en Camargue qu'elles allument le feu de la Foi chrétienne qui va ensuite se propager dans toute la Gaule et bien au-delà.
Si vous souhaitez en savoir davantage sur Ste Sarah (ou Sara la Noire) des Saintes un clic ici:
http://www.sanctuaire-des-saintesmaries.fr/sara.html
Inutile de vous dire que nous n'avons pas quitté la Camargue sans une dégustation de Gardiane de taureau et de tellines...
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